Portrait : Julie Jobin, massothérapeute

Pionnière en massothérapie au Québec et forte d’une expérience de 35 ans dans le domaine, Julie occupe le poste de massothérapeute depuis l’ouverture de la Maison St-Raphaël, à raison de trois jours par semaine.

Avant d’être massothérapeute, Julie occupait un poste d’éducatrice en service de garde en milieu scolaire. En 1984, elle a décidé de suivre une formation en massothérapie et est rapidement devenue formatrice pour différentes écoles québécoises, dont l’école Arborescence, spécialisée en oncomassothérapie. Depuis 2006, Julie se spécialise dans les soins de massothérapie pour les personnes vivant avec une maladie dégénérative et incurable. Avant de se retrouver à la Maison St-Raphaël, elle a travaillé pendant sept ans en oncologie au Centre hospitalier de St. Mary (à la clinique de chimiothérapie et à l’unité de soins) en même temps qu’au Phare, Enfants et Familles.

 

Dédiant les deux tiers de son temps au Centre de jour de la Maison St-Raphaël, Julie offre ses soins aux personnes admises à l’unité de soins, mais également à des personnes vivant à domicile avec une maladie incurable, à des personnes qui prennent soin d’un proche et à des personnes endeuillées. Elle travaille de concert avec les autres membres de l’équipe multidisciplinaire, ce qui correspond à un rêve professionnel pour elle. Ce qu’elle aime le plus dans son métier, c’est que chaque rencontre est comme un cadeau. Elle aime accompagner les gens, être là pour eux et les soutenir. Pour elle, le travail du toucher est merveilleux. Elle le décrit d’ailleurs comme un outil qui permet d’apporter du soulagement autant physique et mental que spirituel.

Quand on lui demande de nous parler d’une œuvre abordant le thème de la mort, elle mentionne d’abord Hatchi (2009), un film qui raconte l’histoire de Hatchi, un chien qui continue d’attendre son défunt maître chaque jour à la gare. Elle aime ce film parce qu’il montre bien le lien et l’intimité entre les êtres vivants au-delà de la mort. Elle aime également Les jours parfaits (2023), qui suit l’histoire d’un travailleur à l’entretien de toilettes à Tokyo qui vit dans le présent et qui voit la beauté dans les petites choses du quotidien. Ce film lui rappelle l’importance d’être dans le moment présent, particulièrement dans le cadre de son travail d’accompagnement. Finalement, une chanson qui la touche beaucoup est Avant de m’assagir de Jean-Pierre Ferland, particulièrement les paroles qui suivent : « Je veux mourir ma vie et non vivre ma mort. »

Comme loisir, Julie aime beaucoup l’art, dont le dessin et le collage, ainsi que le jardinage. Elle adore également passer du temps en famille et avec ses amis et amies, dans la nature et avec des animaux.