Flore a découvert la Maison St-Raphaël grâce à un autre bénévole, Lévy Corobow, qui lui avait parlé avec un beaucoup d’enthousiasme d’un lieu où l’art devient un pont entre les gens, un espace de partage où se tisse un véritable esprit de communauté. Séduite par cette vision, elle a décidé de rejoindre l’équipe, convaincue qu’elle y trouverait une manière d’apporter du soutien à travers l’expression artistique.
Chaque vendredi matin, à la Maison St-Raphaël, de 10 h à 12 h 30, Flore est présente à la Ruche d’art avec un sourire sincère et une bienveillance naturelle. Dès son arrivée, Flore installe le matériel, préparant avec soin l’espace où chacun pourra exprimer sa créativité. Puis, elle accueille les participant·e·s, échange quelques mots avec eux, les met à l’aise. Certains viennent pour peindre, d’autres pour coller, découper, expérimenter sans pression. Ici, pas de performance, juste le plaisir de créer ensemble. C’est un moment où les couleurs se mélangent, où les pinceaux glissent sur le papier, et où les mots se libèrent aussi à travers la création.
Au fil des séances, au-delà des œuvres qui prennent forme, ce sont donc des instants de confidences qui émergent également dit Flore. La Ruche d’art est un lieu où les barrières tombent naturellement, où les échanges sont sincères. L’art devient un langage commun, un moyen d’exprimer des émotions parfois difficiles à verbaliser. Pour Flore, ces moments de partage sont précieux.
Psychologue dans une école secondaire du lundi au jeudi, elle a choisi de consacrer son vendredi matin au bénévolat, réservant ainsi un moment pour se connecter différemment aux autres. Mais avant de se consacrer à la psychologie clinique, Flore a longtemps exercé comme tatoueuse et a même animé des ateliers sur l’art du tatouage. Elle a également complété un microprogramme de 2ᵉ cycle en art-thérapie, un domaine qui fait aujourd’hui écho à son engagement à la Maison St-Raphaël. Une vraie passion pour la création !
« Ce que j’aime le plus à la Maison St-Raphaël, ce sont les gens. Les bénévoles, comme les participant·e·s. Il y a une authenticité rare dans les relations qui se tissent ici. »
Lorsqu’elle parle de créations qui l’ont marquée, elle évoque La photo de Louis-Jean Cormier, une chanson bouleversante sur la perte de son père. Cette œuvre lui rappelle combien les souvenirs restent vivants, même après le départ d’un être cher.
Le matin, pour bien commencer sa journée, elle aime écouter Get It Together de Seal, une chanson qui lui insuffle de l’énergie et de la bonne humeur.
Parmi les artistes qu’elle admire, elle cite PONY, une artiste visuelle qui, avec un style naïf, aborde les thèmes de la santé mentale et du bien-être à travers des œuvres colorées et expressives. « Elle m’a donné envie de créer en me concentrant sur le message à transmettre, plus que sur la technique. Elle m’a appris qu’on a le droit de s’amuser avec l’art. »
Entre son métier de psychologue et son rôle de bénévole, Flore Larose incarne cette volonté d’accompagner les autres, que ce soit par la parole ou par la création. À la Maison St-Raphaël, elle trouve un espace où l’art devient un refuge, un outil d’expression et de connexion humaine. Chaque vendredi, elle retrouve la Ruche d’art avec la même joie, prête à accueillir, à écouter, à partager. Car ici, ce ne sont pas seulement des œuvres qui se créent, mais aussi des liens, des souvenirs et des instants de vie qui réchauffent le cœur.
