Rédaction par Anna Chumbe

Anne-Claude, qui a pris sa retraite après avoir consacré quarante-neuf ans à sa carrière de pédiatre, a commencé à faire du bénévolat à la Maison St-Raphaël il y a un an pour la même raison qui l’a poussée à entrer en médecine : prendre soin des gens.

Bien qu’elle soit officiellement à la retraite de sa carrière médicale, elle reste active en donnant plusieurs cours à l’Université de Montréal. Elle aime enseigner, mais prendre soin des gens et les servir dans leurs besoins physiques et émotionnels reste son plus grand amour.

Elle occupe plusieurs fonctions à la Maison St-Raphaël. Le mercredi matin, par exemple, vous la trouverez en train d’aider à la cuisine ou à la buanderie. S’il manque quelqu’un pour aider l’après-midi, elle restera souvent pour donner un coup de main à l’accueil. Elle aime parler et accueillir les gens à la réception, mais elle aime aussi être dans l’action de la cuisine. En discutant avec Anne Claude, on sent qu’elle comprend et prend à cœur la mission de l’organisation. Lors des premières vagues de la pandémie, elle a été profondément émue de voir des personnes mourir dans l’isolement et par « manque de soins ». Pour elle, la Maison St-Raphaël apporte quelque chose que les hôpitaux ne peuvent pas offrir. Elle constate avec bonheur que certaines personnes disent : « Mon père mange maintenant », et se réjouit de l’acte de service le plus simple, comme la préparation d’une tasse de café ou d’un dessert.

Ouverte et douée pour la conversation, Anne Claude met immédiatement à l’aise. « Nous sommes tous et toutes des ami·e·s ici », dit-elle. En discutant avec elle, on sent une chaleur et une gentillesse qui courent sous ses mots. Elle transmet un sentiment de certitude que l’on peut compter sur elle. « On se sent apprécié·e·s à la Maison St-Raphaël », dit-elle, et le sentiment est réciproque.

Lorsqu’elle n’est pas à la Maison St-Raphaël, on peut trouver Anne-Claude à sa répétition de chorale du jeudi à Sainte-Justine, en train de faire une longue promenade ou de recycler de vieux vêtements. Elle transforme certains en autre chose, comme des débarbouillettes. D’autres, comme les vieux manteaux, sont brodés. Anne-Claude se réjouit des choses simples et quotidiennes : une photo ou une lettre qu’elle a reçue. Elle aime se promener, lire des romans historiques et des « livres sur les gens ». Elle a beaucoup lu sur le thème de la mort, mais elle recommande particulièrement Conversations à marée basse de Patrick Vinay, un livre de témoignages de bénévoles et de soignant·e·s qui travaillent auprès des malades. C’est un livre écrit en courts chapitres, à lire doucement, recommande-t-elle, en prenant le temps de réfléchir.

Anne-Claude aime aussi la nature. Le plus souvent, elle est à la campagne le week-end. Cependant, en cas de changement de programme, la première chose qu’elle fait est de consulter le calendrier des bénévoles pour voir quand elle peut venir remplir un quart. La Maison St-Raphaël est bonne pour son âme, dit-elle, elle y est très attachée. Pour elle, le bénévolat ici est la suite naturelle de ses années de médecine. La raison d’être de la Maison St-Raphaël, selon Anne-Claude c’est offrir un amour réel et compatissant. Si vous vous posez encore la question, c’est bien cela qu’elle fait à la Maison St-Raphaël.

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