Le travail social en soins palliatifs : un soutien essentiel pour les patient·e·s et leurs proches

Rédaction par Jeff Felix

Lorsqu’une personne fait face à une maladie incurable, la présence des travailleur·euse·s social·e·s devient précieuse. Ils et elles accompagnent non seulement la personne vivant avec la maladie, mais aussi ses proches, dans les défis et les décisions qui viennent avec la fin de vie. Mais en quoi consiste précisément leur soutien ? Voici un aperçu de leur mission et de l’impact qu’ils et elles peuvent avoir.

Soutenir l’individu et son réseau

Les travailleur·euse·s social·e·s ne s’occupent pas seulement de la personne qui vit avec la maladie, mais tiennent aussi compte de son entourage :  sa famille, ses ami·e·s, les ressources locales ainsi que les politiques sociales et les droits. En prenant en compte tous ces facteurs, ils et elles s’assurent que chacun·e puisse accéder aux services nécessaires et que ses droits soient respectés.

Les deux volets du travail social

Leur soutien se divise en deux volets essentiels : le soutien pratique et le soutien relationnel, chacun jouant un rôle unique pour les patient·e·s et leurs familles.

  • Soutien pratique : les expert·e·s en travail social aident à naviguer des situations complexes, qu’il s’agisse de répondre à des questions juridiques, financières ou administratives. Ils et elles orientent aussi vers des ressources locales adaptées.
  • Soutien relationnel : les travailleur·euse·s social·e·s s apportent également un appui émotionnel, en facilitant les échanges avec les proches et en prêtant une oreille bienveillante dans les moments difficiles.

Les 5 rôles clés des travailleur·euse·s social·e·s

À la Maison St-Raphaël, nos travailleur·euse·s social·e·s interviennent de plusieurs manières pour soutenir les patient·e·s et leurs familles en fin de vie :

  1. Défense des droits et des intérêts
  2. Médiation
  3. Relation d’aide
  4. Conseil
  5. Pivot

1. Défense des droits et des intérêts : un soutien à travers des démarches exigeantes

Nos travailleur·euse·s social·e·s sont des allié·e·s pour défendre les droits et intérêts des patient·e·s et de leurs proches, surtout lorsqu’ils font face à des frais médicaux ou des obstacles administratifs.

Par exemple, ils et elles pourraient procéder à des démarches auprès de la RAMQ pour qu’une dette hospitalière contractée soit remboursée ou encore d’accompagner un·e patient·e auprès de la Solidarité sociale pour contester le refus.

« À la Maison St-Raphaël, c’était le cas d'un patient qui habitait un autre pays. Il revenait au Québec tous les six mois pour bénéficier des services de la RAMQ. Lorsqu'il est tombé malade, sa famille a dû le ramener au Québec, mais les frais de soins n'ont pas été couverts par la RAMQ. Nous sommes intervenu·e·s pour défendre ses droits, d'abord en le représentant auprès de l'hôpital de Laval, puis en aidant sa famille à faire annuler la dette auprès de la RAMQ. Ces démarches ont été longues et exigeantes, nécessitant une intervention rapide et intensive. »
Éloïse Dalpé
Travailleuse sociale à la Maison St-Raphaël

2. Conseil : clarifier les enjeux légaux et administratifs

Les travailleur·euse·s social·e·s de la Maison St-Raphaël communiquent les informations concernant des aspects comme le consentement aux soins, les directives médicales anticipées, le mandat de protection ou encore les démarches après décès. Ils et elles permettent aux patient·e·s et à leurs familles de mieux comprendre leurs options et de naviguer dans ce cadre juridique souvent complexe.

3. Médiation : faciliter la communication entre les membres de la famille

En adoptant un rôle de médiateur·rice, nos travailleur·euse·s social·e·s facilitent les échanges au sein des familles, en organisant parfois des rencontres pour aborder des sujets délicats.

« Parfois, les membres d’une même famille ressentent le besoin de se protéger les uns les autres, en évitant d’aborder des sujets délicats. Cependant, les non-dits peuvent créer des malentendus ou des frustrations de part et d’autre. Une intervention familiale peut être souhaitable pour faciliter la communication entre tous et toutes. »
Camille Pradier
Travailleuse sociale à la Maison St-Raphaël

4. Relation d’aide : écouter et accompagner

Il y a plusieurs sujets difficiles qui peuvent être abordés en cours de route en soins palliatifs. Dans ce rôle, les travailleur·euse·s social·e·s apportent un soutien émotionnel, en étant présent·e·s pour écouter, conseiller et réconforter à chaque étape du parcours, du diagnostic à la fin de vie, en passant par le deuil. Ce soutien pourrait être offert à travers des entretiens individuels en personne, des appels de suivi de deuil, ou des groupes de soutien pour encourager l’entraide par les pairs.

5. Pivot : un repère au cœur du réseau de soins

Lorsque plusieurs intervenant·e·s sont impliqué·e·s auprès de vous, il peut être pertinent de déterminer un·e intervenant·e pivot. Son rôle est de coordonner et faciliter les communications entre les services de soins et en assurant un suivi cohérent pour le·la patient·e et ses proches.

« J’accompagne une dame au Centre de jour qui est suivie par plusieurs hôpitaux pour divers problèmes de santé. Elle avait du mal à savoir vers qui se tourner, surtout avec l’anxiété liée à son état de santé et les informations multiples des professionnel·le·s. Nous avons en équipe constaté un manque de communication et avons cherché à mieux partager les informations. En devenant son intervenante pivot, j’ai pu simplifier la gestion de ses rendez-vous et assurer une prise en charge plus cohérente. »
Camille Pradier
Travailleuse sociale à la Maison St-Raphaël

Une présence qui change tout

Les travailleur·euse·s social·e·s offrent bien plus qu’un simple accompagnement administratif. Ils et elles soulagent les inquiétudes, apportent de l’espoir et veillent à ce que chaque personne et chaque famille reçoivent le soutien dont elles ont besoin. En collaborant avec d’autres professionnel·le·s, ils et elles aident à créer un environnement où chacun·e peut se sentir compris·e et soutenu·e, même dans les moments les plus difficiles.

Pour prendre rendez-vous avec un·e de nos travailleur·euse·s social·e·s, contactez-nous au 514 736-2001 poste 400 ou à centredejour@maisonstraphael.org.