Plusieurs défis se présentent aux personnes vivant avec une maladie incurable et à leurs proches. À la Maison St-Raphaël, nous accompagnons ces personnes dans la douceur et l’empathie, en offrant des soins et des services qui visent à les apaiser, mais aussi en leur offrant des outils pour faire face à ces défis.

Un de ces services sont les cours de yoga qui sont offerts gratuitement au Centre de jour. Dans le but de rendre ce service plus accessible, nous offrons dès maintenant des capsules de yoga disponibles sur notre chaîne YouTube, tournées avec Annie Courtecuisse, une de nos professeures de yoga, produites par la chaîne MaTV, diffusées par Vidéotron.

Ces capsules disponibles à tous et toutes permettront de pratiquer le yoga dans le confort de leur maison, tout en bénéficiant de l’expertise de madame Courtecuisse. Pour accéder aux capsules, cliquez ici.

 

Les bienfaits du yoga pour les personnes en fin de vie et les proches aidant·e·s

Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie incurable, les effets sur son bien-être physique et psychologique – que ce soient les douleurs chroniques, les inquiétudes, ou la peur – prennent inévitablement une place énorme dans son quotidien. Pour les proches aidant·e·s, la vie tourne autour de la personne malade, il est possible de s’oublier à travers ce processus.

La pratique du yoga peut permettre aux personnes en fin de vie de se ramener dans le moment présent, en passant par leur corps. En se concentrant sur leurs sensations, le yoga apaise. C’est une rencontre avec soi, on sort de notre tête. Dans le respect du corps et de ses limites, Annie enseigne une pratique du yoga tout en douceur, qui redonne confiance aux personnes en fin de vie, qui souvent craignent le mouvement. Sans faire de miracles, le yoga thérapeutique peut donner des outils pour aider à gérer la douleur, que ce soit par des techniques respiratoires ou par différentes postures.

Pour les proches aidant·e·s, le yoga peut aussi permettre de se reconnecter avec soi-même, ce qui peut nous aider à mieux accompagner notre proche. De plus, les proches aidant·e·s et les personnes endeuillé·e·s vivent souvent des émotions difficiles. Le yoga permet de reconnecter avec soi sous un nouvel angle, les émotions peuvent ainsi mieux s’exprimer.

Les différentes pratiques de yoga adaptées pour tous et toutes

Comme Annie le dit si bien, « c’est le yoga qui doit s’adapter à la personne, pas la personne qui doit s’adapter au yoga ». Dans ses capsules et dans les cours donnés au Centre de jour, elle enseigne un yoga qui n’est pas du tout dans la performance : « Il n’y a nulle part où aller, il n’y a pas de posture finale à atteindre ».

C’est pourquoi Annie propose le yoga sur chaise, où nous sommes soit assis sur la chaise, ou nous l’utilisons comme appui, ainsi que le yoga adapté au tapis, qui se fait au sol et qui peut inclure une chaise pour certaines postures. Chaque personne peut ainsi choisir la pratique qui lui convient le plus, en fonction de ses propres capacités physiques. Dans les deux cas, on retrouve les mêmes bienfaits, car ce sont les mêmes schémas. Dans les capsules, on y propose les deux techniques, au choix de la personne. Ce qui est important à retenir, c’est que ces pratiques sont sécuritaires, adaptatives et accessibles à tous.

Un peu plus sur Annie Courtecuisse

Quelques années après avoir découvert le yoga traditionnel, à l’âge de 55 ans, Annie se tourne vers l’enseignement de celui-ci. Passionnée par l’aspect préventif et thérapeutique du yoga, elle décide de se spécialiser en yoga thérapeutique et en yoga adapté aux aîné·e·s. Elle travaille plusieurs années à la Clinique de la gestion de la douleur du CHUM, ainsi qu’à la Clinique de la gestion de la douleur chronique de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. En 2016, elle publie son livre Yoga pour soi : soulager la douleur chronique.

Ce qui l’amène à s’impliquer à la Maison St-Raphaël, c’est d’abord son intérêt pour les soins palliatifs, mais surtout son expérience personnelle et celle de son mari chez nous. Atteint d’un cancer du poumon, son mari a vécu ses derniers moments à la Maison St-Raphaël. Il portait à cœur notre mission et un de ses souhaits était que nous puissions continuer d’offrir nos services aux personnes en fin de vie, à leurs proches et aux personnes endeuillées. Suivant son décès, Annie s’est naturellement impliquée comme professeure de yoga en tant que bénévole, pour contribuer à la mission de notre Maison.

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