Tout d’abord, j’ai étudié en médecine à l’Université de McGill. Ensuite, j’ai travaillé au CLSC Parc-Extension, dans l’équipe de soins palliatifs à domicile. Aussi, j’ai passé quelques années au Phare, Enfants et Familles.
C’est mon rêve de travailler dans une maison de soins palliatifs depuis mon premier stage pendant mes études de médecine. J’ai toujours aimé l’ambiance unique et personnalisée, remplie d’humanité et de respect, mais surtout de prendre le temps avec nos patient·e·s, nos familles et notre équipe !
Notre rôle privilégié qui consiste à aider une personne dans les derniers moments de la vie et le travail en équipe avec des gens merveilleux!
Being mortal d’Atul Gawande. Dans notre médecine ultra moderne, il est temps de se rappeler les bases de la vie et de mourir avec la dignité que l’on souhaite.
Je fais partie d’un orchestre amateur (violon alto). J’adore le plein air et le camping et je perfectionne l’art des amigurumis.
J’ai commencé à travailler en soins palliatifs à l’Hôpital Mont-Sinaï après ma résidence. Plus tard, j’ai travaillé en médecine familiale générale ainsi qu’en soins palliatifs à l’Hôpital de Lachine. J’ai arrêté de travailler en clinique de médecine familiale en mars 2022.
Quand j’ai découvert que Dre Krista Lawlor était la directrice médicale de la nouvelle Maison de soins palliatifs et centre de jour St-Raphaël, je n’ai eu qu’à me renseigner! J’admirais vraiment son approche de la médecine palliative lorsque j’étais résidente et j’ai toujours voulu travailler avec elle. Heureusement, j’ai réalisé mon vœu ! De plus, j’ai toujours voulu intégrer ce modèle dans ma pratique des soins palliatifs.
À la Maison St-Raphaël, j’aime le fait qu’il y a toujours un moyen de rire et de s’amuser même lorsque les temps peuvent être très tristes. Je n’arrête jamais d’apprendre, ce qui signifie être humain et essayer d’être meilleur·e.
Un livre qui m’a marquée depuis que je suis toute petite est Je t’aimerai toujours de Robert Munsch. Il raconte les épreuves et les tribulations d’être parent à travers les différentes phases de la vie d’un enfant. Cela continue jusqu’à ce que le parent soit lui-même malade et mourant, et son enfant prend alors soin de lui. Il doit également s’occuper de son propre enfant et continue de chanter le poème que sa mère lui a chanté tous les soirs. Ça me fait pleurer chaque fois !
Ce livre est devenu plus significatif pour moi à bien des égards au fur et à mesure que je grandissais moi-même, alors que je regardais mes propres enfants changer tout au long des phases de la vie. Il illustre également comment la vie continue, portant la beauté transmise par ceux et celles que nous avons perdu·e·s nous ont transmis. Enfin, le symbole de la mort met en évidence la richesse et l’amour de la vie.
Tous ceux et celles qui ont travaillé avec moi savent à quel point j’aime mon « spinning » et préparer des desserts! Et bien sûr, profiter du temps passé avec ceux et celles que j’aime. Je cherche toujours à passer un bon moment.
J’ai la chance de travailler en soins palliatifs depuis mes débuts en médecine il y a plus de 30 ans. J’ai d’abord eu le grand honneur de travailler à l’unité de soins palliatifs de l’Hôpital Notre-Dame (première unité francophone au Québec) avec une magnifique équipe. Par la suite, j’ai travaillé en soins palliatifs dans plusieurs milieux. Je travaille maintenant à temps plein en soins palliatifs et je suis depuis plus de 15 ans à l’Hôpital Sacré-Cœur-de-Montréal.
Maintenant, ma pratique est à la clinique externe de l’hôpital, en soins à domicile (CLSC Ville Saint-Laurent), au pavillon Gracia et bien sûr, à la Maison St-Raphaël. À travers ce parcours, je suis aussi allée me former en Angleterre à Oxford (Dr Robert Twycross) et au Kings College à Londres. J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs pionniers et pionnières en soins palliatifs au Québec : Andrée Gauvin, Justine Farley, Balfour Mount, Ina Cummings, Yvon Beauchamp et tant d’autres.
J’attendais avec impatience l’ouverture de la Maison St-Raphaël. Je suis venue à la première pelletée de terre, j’ai vu les plans et la transformation de l’église. Lorsque les postes furent affichés, j’ai envoyé mon CV et j’y travaille depuis décembre 2020.
J’aime y travailler, car je suis avec une équipe de gens de cœur et de compassion qui ont tous choisi d’y être. Les lieux physiques sont magnifiques, les repas sont divinement bons, mais le plus important est que cette maison a une âme, un cœur, des cœurs et cela me permet de faire ce que j’aime le plus au monde : prendre soin des gens, être présente à eux, à leur vécu, à leur détresse, mais aussi à leur joie.
Un des livres qui m’a touchée est celui de David Servan-Schreiber, On peut se dire au revoir plusieurs fois. Ce grand médecin et chercheur en neurosciences a vécu 19 ans suite à un diagnostic de tumeur cérébrale, défiant les pronostics. Dans ce livre, il dit au revoir à ses proches et à tous ceux et celles qui l’ont apprécié, je vous le cite : « Me découvrir fragile, mortel, souffrant, effrayé m’a ouvert les yeux sur l’infini trésor de la vie et de l’amour ».
Je ne peux pas ne pas mentionner la superbe bande dessinée québécoise Paul à Québec de Michel Rabagliati (dont on a aussi fait un magnifique film). C’est une magnifique histoire d’une famille québécoise dont le père sera atteint d’un cancer.
Dans mes temps libres, j’aime me retrouver dans la nature : être aux abords de la mer et ramasser des coquillages, observer les oiseaux, identifier les fleurs sauvages. J’aime aussi me faire raconter une histoire que ce soit à travers un bon livre, un film ou une belle rencontre.
Je suis une Québécoise adoptive, m’étant exilée du Nouveau-Brunswick pour étudier à l’Université de Montréal (puisqu’il n’y avait pas de cours de médecine au N.-B. dans le temps!) et obtenir mon diplôme en médecine familiale en 2010.
J’ai par la suite travaillé plusieurs années à l’Hôpital de Verdun à Montréal, un petit hôpital communautaire qui m’a séduite à la fin de mes études, surtout grâce à l’esprit de collaboration qui y règne et pour l’implication des omnipraticien·ne·s à l’hospitalisation des patient·e·s. C’est là que je me suis découvert une passion pour le travail d’équipe en hôpital, pour les défis de diagnostics des patient·e·s qui ont des problèmes de santé à investiguer ainsi que pour l’accompagnement des patient·e·s et de leurs proches lorsqu’ils ont des périodes d’inquiétude et de questionnements en lien avec la maladie.
Des raisons familiales m’ont par la suite menée en Estrie, à Magog, durant cinq ans où j’ai eu la chance de rejoindre l’équipe de soins palliatifs à domicile et à l’hôpital. J’y ai eu un mentorat exceptionnel d’une équipe dévouée qui m’a fait découvrir le monde des soins palliatifs. Ils m’ont transmis le désir d’accompagner dans le respect et je suis reconnaissante d’être de retour à Montréal avec ce bagage.
D’abord, car j’ai entendu des éloges sur l’équipe, puis parce qu’on y offre un accompagnement qui correspond à mes valeurs. Je pense que c’est un grand privilège que les patient·e·s et leurs proches aient accès à différentes approches professionnelles qui peuvent rendre leur séjour plus doux avant, pendant et après leur passage. Cela permet de répondre aux besoins physiques, psychologiques et spirituels : c’est l’accompagnement idéal qu’on voudrait offrir à tous et toutes dans le meilleur des mondes.
Le plus important pour moi est de bien comprendre les besoins, les questions et les inquiétudes des gens, pour pouvoir y répondre le mieux possible. Le bien-être du patient ou de la patiente est au centre des décisions et mon rôle est de donner les informations sur les options de traitement possibles et indiquées pour qu’on arrive ensemble à un plan qui a un sens pour la personne. Il y a autant de solutions différentes qu’il y a de patient·e·s. C’est cette quête de respect et d’hommage à une vie qui m’anime.
La chanson « Ta tempête » de Sarah Toussaint-Léveillé. Je ne sais pas si cette chanson parle de quelqu’un qui donne la vie ou qui est en train de la perdre, mais quand je l’écoute, je ressens l’intensité des deux.
Je suis une grande passionnée de danse et j’ai pris beaucoup de plaisir à créer des chorégraphies dans une autre vie. J’aime les arts en général, comme plusieurs membres de l’équipe de la Maison St-Raphaël, pour l’exutoire, la liberté et les voyages intérieurs que ça peut faire vivre. Sinon, la course est mon activité sportive de choix pour son côté méditatif et la psychologie est mon sujet de lecture favori.